Les quatre semaines qui précèdent Noël s’appellent l’Avent, mot qui signifie “venue”, parce qu’il s’agit de se préparer à célébrer la première venue dans le monde du Christ.
On peut méditer dans la foi la réalité de l’Incarnation du Fils de Dieu, prendre conscience du besoin que nous avons de sa présence parmi nous, préparer notre âme à l’accueillir, en particulier par la pénitence, et aussi penser à son dernier avènement pour qu’il nous trouve vigilants et prêts.
L’Église et le monde célèbrent la naissance dans le temps du Fils de Dieu, Jésus Christ.
Les chrétiens éprouvent des sentiments de reconnaissance, parce que Dieu s’intéresse à eux en leur envoyant son propre Fils, et des sentiments d’adoration de ce mystère d’un Dieu qui veut se faire l’un de nous pour nous sauver. Cette fête leur permet de considérer également la solidarité qui existe entre tous les humains, qui sont tous concernés par cette naissance.
Le mot “Épiphanie” signifie manifestation, et il commémore le jour où la divinité et la Royauté du Christ ont été manifestées au monde, à travers la visite que des Mages venus d’Orient ont rendue au Christ qui venait de naître. En lui offrant de l’or, de l’encens et de la myrrhe, ils le reconnaissent comme vrai roi, vrai Dieu et vrai homme.
Le Carême est un temps de pénitence qui s’étend sur quarante jours, en souvenir des quarante jours de prière et de jeûne que Jésus a passé au désert pour préparer sa vie publique, afin d’aider les chrétiens à se préparer à la grande fête de Pâques.
La cérémonie des Cendres s’appelle ainsi parce que des cendres sont imposées sur le front des fidèles. Il s’agit par ce geste de comprendre que nous ne sommes que des viatores, des hommes et des femmes en chemin vers notre patrie définitive, et que la conversion, l’ascèse et la pénitence sont nécessaires pour nous purifier de nos péchés et mériter un jour le bonheur du Ciel.
Chaque fidèle sait ce qui peut constituer une pénitence salutaire pour son âme. Mais l’Église propose à chacun trois axes d’effort : la prière, le jeûne, et la miséricorde. Comme l’explique un Père de l’Église : « la prière frappe à la porte, le jeûne obtient, la miséricorde reçoit. Les trois ne font qu’un et se donnent mutuellement la vie : le jeûne est l’âme de la prière, la miséricorde est la vie du jeûne ». Mais le Carême est également destiné à nous faire comprendre, comme l’a rappelé Jean-Paul II, que devons tendre vers Dieu toujours, et cela veut dire qu’il faut se convertir sans cesse.
Le jeûne est une attitude plus active pendant le Carême mais nécessaire à l’ensemble de la vie chrétienne : il consiste à se priver substantiellement de ce que chacun considère comme superflu afin de mieux s’occuper du nécessaire. On peut ainsi se priver de nourriture (sans mettre sa vie en danger) et de tout ce qui peut constituer un frein à la vie spirituelle ; la prière personnelle aidera chacun à choisir des œuvres de pénitence et de miséricorde. Mais le jeûne principal, et le plus agréable à Dieu, consiste à s’éloigner de la tentation et du péché.
La Semaine sainte, ainsi appelée parce que l’on y célèbre le souvenir des mystères les plus saints opérés par le Christ pour notre salut, est la semaine qui commence avec le dimanche des Rameaux et se termine avec la célébration du dimanche de Pâques.
La célébration des Rameaux commémore l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem quelques jours avant d’entrer dans sa Passion. Elle nous permet de comprendre, d’une part que nous entrerons nous aussi un jour dans la Jérusalem céleste, le Ciel, et d’autre part que le chemin qui mène au Ciel passe par une participation à la Croix du Christ. C’est pour cette raison que la liturgie de ce jour prévoit la lecture de la Passion et c’est aussi pour cela que les chrétiens ont pris l’habitude de placer les rameaux bénis derrière leurs crucifix.
L’Église commémore ce jour-là l’anniversaire du jour où le Christ institua le sacrement de l’Eucharistie et le sacrement de l’Ordre. Afin de mieux suivre le Christ lors des dernières journées qu’il a passées sur cette terre, la célébration du Jeudi Saint a toujours lieu en fin de journée, c’est-à-dire à l’heure où le Christ a réuni ses apôtres pour le dernier repas qu’il a pris avec eux avant sa Passion.
Pendant la Messe, l’évêque ou le prêtre qui célèbre procède souvent au Lavement des pieds, pour refaire le geste de Jésus avant son dernier repas avec ses apôtres. Ce geste nous rappelle le commandement suprême de la charité et nous encourage à être, chacun, les serviteurs de nos frères. Après la Messe, les autels sont dépouillés, pour nous aider à penser au Christ, qui fut dépouillé de ses vêtements avant d’être flagellé et d’entrer dans sa Passion. Le Saint Sacrement est ensuite déposé dans le Reposoir, où il est exposé à l’adoration des fidèles pour qu’ils l’accompagnent dans la prière et la contemplation. Ce geste nous rappelle que ce soir-là, le Christ se rendit au Jardin des oliviers pour y prier toute la nuit alors que ses apôtres s’endormaient : veiller le Seigneur est donc une manière de réparer pour toutes les occasions où nous laissons notre vie chrétienne s’endormir.
Le Vendredi saint, les fidèles qui participent aux Offices écoutent, pour la méditer, la proclamation solennelle de la Passion de notre Seigneur, par laquelle il a racheté l’humanité de ses péchés. Ils vénèrent ensuite la Croix, le bois de notre Salut, et communient au Corps du Christ, ce même Corps livré pour nous et notre vie. C’est aussi ce jour-là que l’Église, suivant l’exemple de Jésus qui a offert sa vie pour tous les hommes, prie spécialement pour toutes les intentions que chaque chrétien doit porter dans son cœur.
Le Samedi Saint est un jour sans Messe (ni baptême, ni mariage) car le Christ est au tombeau. L’Église attend dans la foi et l’espérance la nouvelle de la Résurrection du Christ.
La veillée pascale est une Messe au cours de laquelle on lit et médite solennellement tous les passages de l’Écriture qui annoncent la Rédemption voulue par Dieu et que le Christ opère par sa résurrection, qui signifie la victoire de la Vie sur la mort, du Bien sur le mal. Au cours de cette nuit sainte on bénit le Cierge pascal, qui symbolise la lumière de la vie nouvelle apportée par le Christ ; le prêtre bénit également l’eau du baptême, qui communique cette vie nouvelle, et les fidèles présents renouvellent solennellement les promesses de leur baptême.
La fête de Pâques doit nous aider à être reconnaissant envers le Christ, qui a tout donné par amour pour nous, et doit également nous aider à organiser notre vie pour que la priorité soit donnée au spirituel, à tout ce qui nous conduit aux réalités d’en haut : l’amour de Dieu et du prochain.
On célèbre à cette occasion le jour où le Seigneur est monté au ciel corps et âme pour prendre possession du Royaume éternel dont il a ouvert les portes par sa mort et sa résurrection. C’est aussi pour nous l’occasion de penser que nous avons désormais une place qui nous attend au Ciel, et que le Christ est devenu notre médiateur et notre avocat. L’Église se prépare aussi à la venue de l’Esprit Saint car le Christ a promis à ses apôtres de l’envoyer après son départ pout le Ciel.
La Pentecôte (mot qui signifie “cinquantième jour”, car cette fête est célébrée cinquante jours après la résurrection du Christ) commémore la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, réunis en prière avec la Vierge Marie.
La venue de l’Esprit Saint sur les apôtres, qui furent alors remplis de sagesse, de force, de charité et de l’abondance de tous les dons de l’Esprit Saint, marque également la naissance visible de l’Église voulue et fondée par le Christ. Désormais le Paraclet, conformément à la promesse du Christ, assiste l’Église pour qu’elle transmette fidèlement et sans erreur la doctrine du Sauveur.
Une semaine après la fête de la Pentecôte l’Église honore le mystère de la Sainte Trinité, qui est à la fois le mystère de Dieu qui s’est révélé en trois personnes, Père, Fils et Esprit Saint, tout au long des Écritures, et le but de notre existence puisque l’éternité à laquelle nous sommes appelés consistera à contempler éternellement ce mystère d’un seul Dieu en trois Personnes.
La Fête-Dieu, appelée aussi fête du Saint-Sacrement, est destinée à nous faire prendre conscience de la grandeur de ce mystère ineffable qu’est la présence parmi nous, dans tous les tabernacles de la terre, du Corps du Christ sous les apparences du pain, pour se donner à nous en nourriture spirituelle. C’est pourquoi cette solennité est souvent marquée par des processions en l’honneur du Saint-Sacrement. Elle est aussi l’occasion pour les fidèles de grandir en amour et en dévotion envers la présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie, avec son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité.
Le 8 décembre, l’Église célèbre l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Cette solennité nous rappelle que par un privilège singulier, en prévision des mérites de Jésus Christ, la Vierge Marie a été préservée du péché originel et donc de tout péché personnel. C’est donc la fête de sa sainteté, de sa pureté, de sa virginité.
Le 15 août, l’Église célèbre l’Assomption de la Vierge Marie. Cette solennité nous rappelle que la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à LA gloire du ciel et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils.
L’Église honore ce jour-là tous les saints, hommes et femmes, qui n’ont pas de célébration particulière dans l’année mais qui sont couronnés de gloire dans le Ciel. C’est l’occasion pour tous les fidèles de considérer que nous sommes tous appelés à la sainteté ; pour y parvenir nous devons avant tout nous appuyer sur les moyens que le Christ nous a laissés, à savoir la grâce qui nous est donnée dans l’Église par les sacrements, mais nous pouvons aussi méditer les exemples laissés par les saints et nous confier à leur intercession.
© Carpe Deum Imprimatur : Diocèse de Bayonne Le chapitre des fêtes chrétiennes a été rédigé par le conseiller spirituel de Carpe Deum. Le reste est issu du Catéchisme de l'Eglise Catholique.